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                              Marion
                              (Laetitia Casta) tapine dans une maison close de
                              Paris en 1945 quelques mois avant la promulgation
                              de la loi bannissant à jamais les bordels. Deux
                              objectifs occupent ses pensées : remplir sa
                              vie et remplir son lit. Petit Louis (Patrick
                              Timsit) s’occupe des pensionnaires de la maison
                              et affectionne particulièrement Marion. Il décide
                              de lui trouver un homme qui fera son bonheur. Le
                              mystérieux et ténébreux Dimitri semble incarner
                              cet idéal. Avec un parfum bon marché de mystère
                              et d’aventure.
                              
                              
                               
                              
                              
                              
                              
Patrice
                              Leconte,
                              à l’instar de Jeunet, tente de nous
                              fourguer ici un Paris ancien et charmant.
                              Avec beaucoup moins de réussite que le géniteur
                              d’Amélie Poulain. La période de fin de guerre
                              sur fond de bombardements génère une atmosphère
                              qui se veut romantique. Vœux pieux ! L’eau
                              de rose coule à flot et engloutit le spectateur. 
                              
                              
                               
                              
                              
                              La
                              quête du bonheur jouée par une Laetitia Casta
                              frigide laisse le spectateur de marbre. Que doit
                              on comprendre dans ce film ? Peu d’émotions
                              émanent de cette prostituée qu’on croirait
                              sans cœur et sans jeu. Le pire reste à venir
                              quand elle pousse la chansonnette !
                              L’absence de recours au doublage pour les
                              chansons demeure inexcusable. Dans 8 femmes,
                              François Ozon préféra doubler Deneuve
                              et Ledoyen pour les scènes chantées. Le
                              respect du spectateur avant tout ! Laetitia
                              Casta ne sait ni jouer ni chanter et paraît déplacée
                              dans cette histoire. Décidément, il vaut mieux
                              la voir en photo qu’au cinéma !
                              
                              
                               
                              
                              
                              
                              
Voilà
                              pour les banderilles que nous plantons – à
                              notre corps défendant - dans la croupe de la top
                              modèle. Nous laissons le mot de la fin à Dominique
                              Borde* qui se charge de la mise à mort :
                              « Casta règne par une certaine absence,
                              meuble le film sans l'habiter, s'y campe sans
                              l'occuper. C'est à sa manière une locataire qui
                              s'est trompée d'adresse. Quant à Leconte, il
                              s'est trompé de pensionnaire. Rue des Plaisirs...
                              ou plutôt impasse du désir. »
                              
                              
                               
                              
                              
                              *
                              Le
                              Figaro du mercredi 13 février 2002
                              
                              
                               
                              
                              
                              
                              Avec : 
                              Laetitia Casta, Patrick Timsit, Vincent Elbaz,
                              Catherine Mouchet…
                              
                              
                              
                              Réalisé par : Patrice Leconte 
                              
                              
 
                               
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