Un
                              crime au Paradis…impardonnable !
                              
                              
 
                              
                              
                               
                                De 
                                  notre correspondante Charlotte 
                               
                              Comme
                              quoi, comme il ne faut jamais se fier aux
                              apparences…. Tout était là : des acteurs
                              magnifiques, un réalisateur qui n’a plus rien
                              à prouver (enfin, c’est ce que je croyais !),
                              une inspiration née de Sacha Guitry (La 
                              Poison) et un tournage orné d’éloges dans tout le 
                              milieu de la presse. Mais voilà, autant dire que 
                              cette comédie satirique, à aucun moment n’a 
                              alimenté mon intérêt.
                               
                              A
                              la différence du livre dont le film est inspiré,
                              Jean Becker a voulu marquer le personnage
                              de Lulu, interprété par Josiane Balasko.
                              Objectif atteint mais quelque peu lassant pour le
                              spectateur; la haine qui existe entre les
                              deux personnages ( le couple Balasko/Villeret)
                              est l’axe de la majeure partie du film mais il
                              manque un zeste ( voir plus !) de suspens. Le
                              pathétisme du personnage joué par Villeret
                              devient presque pesant sur la fin du film. Le décor,
                              les costumes, l’histoire… sont bien là mais
                              le spectateur est, quant à lui, le grand oublié
                              de ce film qui ne semble n’avoir été un
                              plaisir que pour ses acteurs.
                               
                              L’originalité ?
                              oui, la rencontre entre Jojo (Villeret) et son
                              avocat (Dussollier, parfait dans son rôle !!!)
                              qui lui dévoile à son insu comment tuer sa
                              femme, éveille, le temps de la scène,
                              l’attention du public qui se replie aussitôt
                              sur lui -même. Autre chose ? oui, histoire
                              de mettre une touche positive, je dirais que la scène
                              du tribunal est bien traitée. Scène que Jean
                              Becker appréhendait le plus, paraît il. Le duo Dussollier/Prévost
                              est tout à fait 
                              grandiose (enfin du cinéma !) !
                              Mais voilà, il est trop tard, le suspens latent
                              qui ne se concrétise jamais devient frustrant
                              pour le grand public. Alors en sortant il ne reste
                              plus qu’à tenter d’analyser l’heure et demi
                              qui vient de s’écouler. Est-ce une critique du
                              système judiciaire, une parodie de la vie de
                              couple à la Deschiens , une comédie
                              burlesque, une satire du meurtre conjugal ?
                              Je vous laisse arbitre de ces multiples
                              interrogations qui n’ont finalement pas obtenues
                              de réponses en ce qui me concerne ! 
                               
                              Car
                              en plus d’une histoire sans grand intérêt, le
                              décor est planté dans un petit ( tout petit !)
                              village des années 80 alimenté par les rumeurs
                              des femmes qui font leurs courses quotidiennes. Un
                              remake de La Petite Maison dans la Prairie
                              avec Josiane Balasko dans le rôle de Madame
                              Olson ! Les acteurs, même s’ils
                              donnent le maximum de leur jeu ne suffisent pas à
                              faire de ce film, ce que j’appelle un bon film.
                              Seul, les 2 brèves interventions de Dominique
                              Lavanant 
                              et la scène du tribunal m’ont fait
                              esquisser un sourire qui ne vaut pas le temps de
                              l’attente. Alors on aura beau dire que le cinéma
                              français a de l’avenir... mieux vaut
                              s’abstenir pour cette fois-ci et se contenter de
                              garder en souvenir des films comme Gazon Maudit
                              où humour et originalité s’entremêlent avec
                              brio.
                              
 
                               
                              Film
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